Source : Correspondance régulière
25 septembre 2025
Lors de son séjour aux États-Unis, le chef de l’État congolais a reçu le patron de Frontier Services Group pour discuter de l’éventuelle extension de son contrat. En parallèle des processus de paix, Kinshasa cherche à muscler son dispositif militaire privé, pour l’instant peu coordonné.
Un homme de l’ombre présent sur de nombreux terrains. Haïti, Chine, Mozambique, Libye… Erik Prince offre les services de sa société Frontier Services Group (FSG) dans le monde entier. Son entreprise, basée et cotée à Hong Kong, a été créée en 2014 avec des financements chinois.
Déjà implanté en République démocratique du Congo (RDC) depuis 10 ans, le groupe a étendu ses opérations dans le pays. Selon les informations du media Africa Intelligence et de l’agence de presse Reuters, il a surtout signé, fin 2024 avec le ministre congolais des Finances Doudou Fwamba Likunde, un partenariat visant à collecter des taxes minières et à réduire la contrebande transfrontalière mais à gérer les taxes dans les secteurs de l’hydrocarbures et de L’industrie forestière.
L’industrie minière congolaise est largement soumise à la contrebande et la corruption, avec un manque à gagner colossal pour l’État.
« Si l’on considère simplement le Katanga, si l’on considère Kolwezi, juste à la frontière entre la Zambie et le Congo, on affirme qu’il y a une perte de revenus d’environ 40 millions de dollars par mois, entre ce qui sort et ce qui entre », a déclaré une source proche du gouvernement congolais à l’agence de presse britannique Reuters. Dans le cadre de cet accord avec Erik Prince, au moins 50 millions de dollars ont été payés. Une dizaine d’employés d ‘Erik Prince encadrés par des Anciens des forces spéciales américaines a été déployé à Kinshasa. Logés dans des hôtels de luxe de Kinshasa, cette équipe d ‘Erik Prince préparait le plan de finissage du déploiement dans le Katanga.
C’est en toute discrétion que Félix Tshisekedi s’est entretenu avec Erik Prince, le milliardaire américain à la tête de la société Frontier Services Group basée à Hong Kong avec des succursales dans le monde notamment à Venise en Italie.
La rencontre de Félix Tshisekedi avec Erik Prince à New York avait pour but de discuter et d’évaluer les suites de l’accord signé en décembre 2024.
Erik Prince cherche à obtenir le marché de la maintenance des aéronefs de guerre des Forces armées de la République démocratique du Congo. Notons que la maintenance et la réparation de la petite flotte d’avions de combat de la RDC et la sécurisation de ses aérodromes sont assurés par des bulgares de Agemira RDC, dont le rôle est de réparer et d’entretenir la petite flotte d’avions de combat de la RDC.
Selon le rapport des experts des Nations Unies , l’entreprise Agemira a envisagé de mettre fin à son engagement en RDC en septembre 2025 mais 120 contrators d’Agemira sont toujours actifs pour la maintenance des aéronefs de guerre des Forces armées de la République démocratique et drones.
Frontier Services Group (FSG) qui se voit comme un prestataire logistique panafricain cherche à étendre son action en RDC avec la maintenance et réparation de la flotte militaire congolaise et assurer la formation d’une brigade militaire mixte.
Outre les solutions logistiques traditionnelles, sécurisation des mines et collecte des taxes , FSG veut fournir à la RDC des services de génie civil et militaire de soutien à l’offensive contre le M23.

