La République Démocratique du Congo est à un tournant. La semaine qui s’ouvre sera particulièrement sensible. Nous appelons donc à la plus haute vigilance, à la retenue et à un sens aigu des responsabilités, en particulier chez les journalistes, les éditorialistes, les acteurs politiques et les leaders d’opinion. Il ne s’agit pas d’un simple appel moral. Il s’agit d’un impératif républicain.
Nous n’avons qu’un seul pays. Et face à la République, personne ne peut prétendre à l’indulgence. Aucune justification, aucun statut, aucun passé ne saurait excuser ceux qui se placent en marge de la Nation.
Le CSAC sera d’une vigilance extrême. L’autorité de regulation ne tolérera ni les dérives, ni les glissements sémantiques, ni les tentatives de manipulation de l’opinion. Que cela soit clair : toute apologie du terrorisme, toute tentative de normalisation ou de soutien – direct ou voilé – aux groupes armés, rebelles ou terroristes qui sèment la terreur, la désolation et le deuil à l’Est de la République, sera traitée avec la plus grande rigueur.
Les médias (télévision, radio, presse écrite, plateformes numériques) ne doivent jamais devenir des instruments de subversion ou de démolition de l’unité nationale. Nous n’avons pas affaire à une guerre d’opinion. Nous faisons face à une agression contre la République. Et dans ce combat, la liberté d’expression ne peut servir de bouclier à la trahison.
Le CSAC protégera la liberté de la presse, mais dans le respect strict de la loi, de l’éthique et des exigences de l’intérêt supérieur de la Nation. La liberté d’expression n’est ni un permis de nuire, ni une prime à la délinquance médiatique.
Le CSAC ne sera ni tolérant, ni permissif, ni passif face à ceux qui franchiront la ligne rouge. Nous avons un pays à protéger.
Et nous le protégerons.