Le président ukrainien, qui était à Londres avec ses partisans occidentaux après la réunion catastrophique de vendredi à Washington, a également rappelé qu’il n’était pas opposé à un départ dans le cas d’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan.
Une dernière porte ouverte après les avoir fait claquer tout le week-end. Dimanche, dans un entretien auprès de la presse britannique, Volodymyr Zelensky s’est dit prêt à signer l’accord sur les minerais négocié avec les Etats-Unis, malgré son altercation ce vendredi avec Donald Trump et J.D. Vance. «L’accord qui est sur le table sera signé si toutes les parties sont prêtes», a affirmé le président ukrainien. «Si nous avons accepté de signer l’accord sur les minéraux, alors nous sommes prêts à le signer, […] nous sommes constructifs», a-t-il ajouté, après que Washington a laissé planer dimanche l’idée que le dirigeant ukrainien pourrait devoir partir s’il ne changeait pas de comportement.
Vendredi soir, ce qui devait tenir lieu de réunion avant la signature de l’accord autorisant Washington à exploiter les terres rares ukrainiennes a viré au fiasco après que le président et le vice-président américains s’en sont pris au leader ukrainien devant les caméras, à l’intérieur même du Bureau Ovale. La signature de l’accord, qui tient lieu, dans l’esprit des Etats-Unis, de compensation pour l’aide militaire et financière versée par les Etats-Unis depuis trois ans à Kyiv, a été repoussée sine die.
«S’il y a l’Otan et la fin de la guerre, j’aurai accompli ma mission»
Depuis, Volodymyr Zelensky est allé chercher du soutien à Londres auprès de Keir Starmer, où les deux hommes ont été rejoints par une quinzaine de dirigeants de l’Union européenne dont Emmanuel Macron, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte et le Premier ministre canadien Justin Trudeau. Tandis que le président français faisait des propositions pour encadrer la trêve, Londres et Paris ont proposé de mener une «coalition des bonnes volontés» afin de contribuer à la sécurité de l’Ukraine pour appuyer une future cessation des combats.
Source : La liberation.fr