Source : Correspondance Particulière
05/03/2025
À Goma, la peur a pris le dessus sur la vie quotidienne. La capitale du Nord-Kivu est devenue le lieu privilégié d’enlèvements et de disparitions forcées. Civils, commerçants, étudiants, fonctionnaires, personne n’est épargné. Le M23, maître des lieux, fait régner la terreur.
Les témoignages sont glaçants. Des enfants sont arrachés dans leurs classes, des adultes enlevés en pleine rue, des familles entières portées disparues. « Les avis de recherche sont partout. On ne sait plus où donner de la tête. Certains sont interpellés par les rebelles, d’autres disparaissent sans laisser de traces ». Une fois capturées, les victimes sont enfermées dans des cachots secrets ou détenues dans des locaux de l’Agence nationale de renseignements.
Des exécutions brutales –
Et pour ceux qui tentent de résister, la punition est immédiate. « La semaine dernière, une dizaine de soldats congolais blessés et malades ont été froidement exécutés par les rebelles ».
Le message est clair : toute opposition se paie dans le sang. Depuis la prise de la ville par le M23, les enlèvements se multiplient. Même des figures importantes, comme le directeur provincial de la RTNC et le directeur de la prison de Goma, ont été enlevés.